Eminem ne le sait sans doute pas, mais Alejandra Ribera lui doit beaucoup. C’est en voyant la première scène du film 8 Mile (qui montre le rapper rongé par le trac avant de monter sur scène pour une battle) que la Canadienne de Toronto décide de franchir le pas, et de consacrer sa vie à la musique. S’il a pu le faire, je peux aussi, pense-t-elle alors. Alejandra Ribera n’est pas tout à fait novice : petite, elle a chanté avec sa mère dans la chorale de l’église anglicane, elle a été biberonnée au jazz et à la musique classique, puis elle a appris le violon et la guitare folk, tout en composant des chansons depuis l’adolescence. En 2009, elle enregistre un premier album impromptu, avec des étudiants en jazz rencontrés quelques jours plus tôt. Navigator Navigather est un coup d’essai, qui trouve une reconnaissance inattendue au Canada, et lui montre le cap. Mais Alejandra Ribera considère que La Boca est son véritable premier album. Elle a composé les chansons en voyage (Espagne, Écosse, Slovaquie, puis la France où elle s’est posée), et en traversant les épreuves de la vie : J’ai été inspirée par la lumière rare et dangereuse qu’on ne voit que dans les profondeurs. Chaque chanson a la valeur de la lumière au bout de l’épreuve. Et cet album, c’est aussi l’intuition, l’écoute d’une voix intérieure. Par exemple, sa voix intérieure lui dit qu’elle doit confier les arrangements de son disque à Jean Massicotte, magicien-producteur de Lhasa, Patrick Watson ou Pierre Lapointe. Elle attendra longtemps, mais elle avait raison : La Boca est une voile ou un tapis volant, tissé dans un instrumentarium précieux (piano, cordes pincées, cuivres, percussions effleurées, pedal-steel), qui emmène la voix puissante, fébrile et capiteuse d’Alejandra Ribera dans des contrées impressionnistes. On pense à Rufus Wainwright, à Regina Spektor, à Melingo, à Tom Waits, à Chavela Vargas, à Lhasa bien sûr, à tous ces gens qui ont chanté le blues en funambules. On pense aussi aux étoiles et à l’horizon dégagé, la où la mer et le ciel se confondent. Cet album est un trip, le récit d’une histoire et le début d’une aventure, qu’Alejandra Ribera résume ainsi : La légèreté, c’est de plus en plus le but de ma vie.
VIDEO
Live @ Pédiluve 2016
Extrait Live - Théâtre Croisette - Cannes - Février 2015
PRESSE
Habitée trés singulière dans sa manière de jouer les contrastes avec sa voix, passant de la lumière aux ténébres, de la fragilité à la rage, elle propose à Marseille un univers pop folk insolite sans références appuyées à l’un ou l’autre de ses ascendants. Les climats, l’attitude et la voix d’Alejandra Ribera ont de fait un spectre, des couleurs qui vont au delà de ces références.
Le Monde
Grande odyssée de chansons à la fois profondes et ascendantes, amples et fébriles, dans laquelle elle a embarqué les orfèvres pop et folk de Montréal.
Les Inrockuptibles
D’abord il y a sa voix. Epoustouflante, suave, énorme… Puis sa présence : grande fille à la beauté singulière, Alejandra en impose
Le Parisien
Epoustouflante, suave, énorme, un organe capable sur scuène de grimper en un petit temps du très grave au très aigu.
Aujourd’hui en France
De sa voix grave et fragile à la fois, la songwriter convoque une atmosphère mélodieuse et éthérée.
Madame Figaro
Its an extraordinary album…impossible to categorize, a set of nuanced strangely exotic songs that contain echoes of the late great Lhasa de Sela, Tom Waits and Bjork.
Montreal Gazette
Unique, envoûtante. Vibrante, des rauques aux notes plus aériennes. Mouvante telle une vague caressant délicatement les tympans ou farfouillant intensément l’âme.
Valérie Lessard (Le Droit)
Incomparable !
Alain Brunet (La Presse)
La voix de Ribera, c’est la profondeur d’une jeune Mercedes Sosa, une théâtralité qui suggère Rufus Wainwright, la puissance du sentiment d’une Chavela Vargas. C’est aussi la souplesse, de la gravité aux climats célestes ; le chant latino, la puissance, même dans l’intimité ; la douceur de la tendresse dans le folk et, surtout, cet instinct naturel doublé d’un parfum de mystère qui guide tout le parcours du disque.
Yves Bernard (Le Devoir)