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De qui Zaza est-il le nom ? Zaza Fournier possède un don aigu : celui de traduire l’immédiat, avec des mots directs : coucher, reins, chaise, lunettes, savon, genoux, frissons…, combinant à la fois distance critique et liberté. Elle assure à l’instinct, une qualité travaillée au long d’une tournée de deux-cents dates en dix-huit mois, dont « 170 seule en scène, avec un accordéon et un iPod », sans filet, dit-elle. « Je vivais le présent tel qu’il venait », écrivant sur le tas, sur la route - la chanson Regarde-moi a été composée pendant une balance de concert. C’est à la maison que Zaza Fournier avait été fabriqué. C’est à la maison que Regarde-moi a été mûri et complété, grâce à un tête-à-tête avec un nouvel instrument, un orgue à boutons, très présent sur le disque. Pièce vintage rare datant des années 1970, ce Cavagnolo, « la même marque que mon accordéon », a été le premier orgue électronique à clavier d’accordéon. « C’est un drôle de jouet hybride, avec un son chaud à la Ray Charles, sensuel, ludique, mais électrifié », électronique aussi avec ses lignes de percussions, de claviers, de basses, etc. Née à Paris, grandie dans l’Oise, étudiante en théâtre, Zaza Fournier, auteur, compositeur, interprète, a étudié le violon avant de s’essayer à l’accordéon à l’âge de 19 ans. Sa carrière de chanteuse commence par hasard : sommée par son professeur de théâtre d’improviser sur un thème bateau mais fondamental (« Qu’est-ce qu’un homme, qu’est-ce qu’une femme ? »), elle lui chante une chanson qu’elle vient de co-écrire pour le plaisir avec sa tante, La vie à deux. Ses complices en musique, Jack Lahana (réalisateur notamment pour Brigitte Fontaine, La Fiancée…) et le multi-instrumentiste Rob (claviériste du groupe Phoenix, auteur de musiques de film, il poursuit aussi un projet solo Dodécalogue…), en font le single de Zaza Fournier, premier album de charme, où Elvis Presley est touché du doigt. Jack Lahana et Rob ont poursuivi l’expérience (réalisation & arrangements), s’appuyant sur les guitares de Nico Bogue et la batterie de Raphaël Seguinier. Regarde-moi, que sa conceptrice traduira en scène de façon plus rock, avec un groupe et non plus en solitaire, indique que la jeune génération dont sont issus Zaza et ses musiciens a écouté et intégré presque inconsciemment toutes les révolutions rythmiques du siècle passé : le twist, le rockabilly et Adriano Celentano (Happy Birthday)… Des rythmes amoureux, qui emballent. Zaza est une néo-yéyé (Qu’est-ce que ça te fait ?, 15 ans), une rockeuse des origines (Johnny Chéri), une amoureuse dévergondée (Regarde-moi). Ses personnages se composent au fil des sensations. Citant un Zaza Fournier traversé de références dansantes et latines, calypso, mambo, Zaza Fournier modernise un temps, les années 1960, où les sans-soucis n’étaient pas crétins pour autant, où la guitare en réverbération, les chœurs et le doo-wap servaient d’écrin à des chansons Zaza Fournier se souvient de l’esthétique de Cry Baby, le teen movie de John Waters et s’en remet aux muses du rockabilly, « parce que c’était hyper sexy, drôle et que tous ces types qui se coiffaient en banane et s’habillaient en pantalon de cuir moulant savaient pratiquer le second degré. Elvis savait jouer avec son image, avec recul. ». C’était une époque où « le bouchon a sauté ». Zaza a revisité la chanson française, et maintenant que va-t-elle faire ? Bousculer ce qui doit l’être. S’amuser avec ses chœurs doo-wap, danser avec son copain l’accordéon hybride, et chanter. |
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