Du désespoir dans les textes. Un petit côté romantique et électrique musicalement... Le quatuor français a définitivement trouvé sa voie, avec son rock noir et écorché. Raphaëlle, la chanteuse au timbre grave, a les cheveux délavés de Nico et le batteur joue debout. Vous aurez compris l’allusion ;)
“J’irai crever à Manchester” entonne Metro Verlaine sur une chanson conjuguant désespoir et morgue altière. Ce tube potentiel place ces quatre Normands parmi les formations à surveiller de près. À la manière d’Entracte Twist ou Lescop, Metro Verlaine ravive la flamme d’un rock romantique et noir, existentiel et écorché. Si les influences sont tout aussi musicales que cinématographiques ou littéraires (un tel nom, évoquant la poésie française et le groupe Television, ne se choisit pas au hasard), la bande n’oublie jamais d’insuffler énergie rêche et groove tendu, terre-à-terre. Porté par le timbre grave de Raphaëlle, le quatuor s’appuie sur une rythmique sèche et sommaire. À propos, bon signe : le batteur joue debout – oui, comme The Velvet Underground ou The Jesus And Mary Chain…